Les acteurs de la société Semences Africaines Fortes (SEMAFORT) ont fait le point sur les premières phases de commercialisation de deux variétés de maïs, à savoir SEMAX 5 et SEMAX 6. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 17 octobre 2024, dans l’enceinte de la Chambre Nationales d’Agriculture (CNA), à Ouagadougou.
Créée en 2017 et basée à Bobo-Dioulasso, dans l’ouest du Burkina Faso, SEMAFORT s’est donné pour mission de développer des solutions durables pour la production alimentaire et l’emploi en Afrique de l’Ouest. L’ambition de l’entreprise est de répondre aux défis posés par la croissance démographique rapide de la région en améliorant la productivité agricole et en renforçant les chaînes de valeur agroalimentaires. L’objectif est de permettre aux petits agriculteurs d’augmenter leurs revenus tout en répondant aux besoins des consommateurs avec des produits de qualité. En promouvant une production agricole plus efficiente et durable, SEMAFORT entend poser les bases d’une agriculture et d’un emploi stables dans la région.
Grâce à ses investissements en recherche et développement, la société a sélectionné et enregistré en son nom, neuf variétés élite hybrides de maïs, sorgho et millet au catalogue national du Burkina Faso. Ces variétés, issues d’un travail rigoureux de sélection, visent à améliorer la productivité agricole. Commercialisées sous la marque « SEMAX », elles offrent aux agriculteurs des semences de qualité supérieure, adaptées aux conditions locales et répondant aux enjeux de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
La conférence de presse de ce jour visait à faire un bilan des premières phases de commercialisation de deux de ces variétés de maïs, SEMAX 5 et SEMAX 6. Selon Bruno Tinland, PDG de SEMAFORT, ces premières phases montrent que ces deux variétés contribuent à révolutionner la culture du maïs. « Les rendements obtenus avec ces variétés sont bien supérieurs à ceux des précédentes, atteignant parfois 10 tonnes par hectare chez certains producteurs. De plus, la qualité sanitaire des grains s’est nettement améliorée, avec une réduction significative des aflatoxines grâce à l’adoption de l’itinéraire technique associé à la semence. Ces variétés restent également très appréciées pour les mets traditionnels tels que le tô, le couscous, le dêguê et le maïs grillé », a-t-il déclaré.
Le PDG a également souligné d’autres retours positifs, notamment la résilience de ces variétés face aux aléas climatiques, avec un constat général de meilleure performance par rapport aux autres variétés disponibles. Cela assure une plus grande stabilité des rendements, même dans des conditions climatiques défavorables. Des agriculteurs venus de différentes régions du pays ont partagé leurs expériences et exprimé leur satisfaction lors de cette rencontre avec la presse.
« Aujourd’hui, nous avons les moyens de réduire notre dépendance vis-à-vis des importations de grains. Je suis convaincu de ce projet et j’en ai discuté avec le ministère en charge de l’agriculture. Si nous imaginons 50 000 hectares cultivés avec un rendement moyen de 6 tonnes par hectare, cela représenterait 300 000 tonnes de grains de qualité, capables de répondre aux besoins des filières de transformation et de renforcer la sécurité alimentaire du pays. Notre priorité est de veiller à la satisfaction des agriculteurs, et au vu des retours positifs, nous pouvons être fiers. SEMAX est une marque synonyme de qualité et de performance pour les agriculteurs », a ajouté Bruno Tinland. Il a précisé que ces variétés sont issues d’un processus de sélection normal et ne sont pas des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
Par Boukari OUEDRAOGO