Depuis le jeudi 30 octobre 2025, le onzième rendez-vous du Festival La Ruche « arts, enfants, jeunesse » bat son plein dans les locaux du Théâtre du Cartel, situé en plein cœur du quartier populaire de Goughin. À travers des spectacles jeune public de théâtre, danse, cirque, conte et marionnettes, l’événement met en avant l’éveil et l’éducation artistique des enfants et des jeunes.

Pour la troisième soirée du festival, c’est la Troupe Dodo du secteur 10 (Larlé) qui a tenu en haleine plusieurs centaines d’enfants venus de divers établissements scolaires. « Les pas du chasseur », c’est l’intitulé du spectacle de danse Dodo qu’a présenté la Troupe. D’une durée d’environ une trentaine de minutes, ce spectacle se veut un savant mélange de danse, masques, musique, et chants. Il se distingue par des déguisements inspirés de la faune africaine. C’est en effet, une danse rythmique avec des masques d’animaux sauvages.

À en croire Sidiki Sankara, responsable de la troupe, le Dodo a été introduit au Burkina Faso vers la fin du 20e siècle par des chasseurs Haussa, et symbolise essentiellement la paix entre les petits et les grands animaux, ainsi que des humains. Le représenter sur la scène de ce festival jeune public présente plusieurs avantages. Cela contribuera à éduquer et éveiller les enfants, notamment sur la particularité de cette danse du terroir, mais surtout leur permettre de connaître les différents animaux sauvages.

À titre d’information, le Festival la Ruche « arts, enfants, jeunesse », créé en 2009, est le fruit d’un projet d’éducation artistique lancé en 2005, et qui a permis de parcourir des écoles de plusieurs villes du Burkina Faso à travers des ateliers artistiques. Porté par le Théâtre Éclair, le festival approche, à chaque édition, des établissements scolaires avec pour objectif de les associer aux activités artistiques.

Pour Athanase Kabré, membre du comité artistique de la Fédération du Cartel, c’est une bonne chose de recevoir à nouveau ce festival, du fait de son importance pour les enfants. « Dans un premier temps, le spectacle jeune public prépare les enfants pour les arts vivants. Ensuite, cela permet de leur inculquer le désir, la volonté de s’orienter vers les pratiques artistiques, et par-dessus tout contribue à la valorisation de ces pratiques artistiques dans le système éducatif. C’est pourquoi nous tenons à saluer le Théâtre Éclair et son directeur Alain Héma pour la tenue du festival, malgré les difficultés que traverse le secteur », a-t-il témoigné.
Cette onzième édition du festival referme officiellement ses portes ce dimanche 2 novembre 2025, avec à la clé des spectacles de conte et de cirque.
Par Boukari OUÉDRAOGO
